Offre d’emploi – Observatoire du sida et des sexualités
L’OBSERVATOIRE DU SIDA ET DES SEXUALITÉS (UNIVERSITÉ LIBRE DE BRUXELLES) RECRUTE UN·E CHERCHEUR·EUSE MI-TEMPS POUR UN CONTRAT DE REMPLACEMENT DE LA DURÉE DE UN AN.
DESCRIPTION DE L’EMPLOYEUR
Créé en 2001, l’Observatoire du sida et des sexualités est un centre de recherche de l’Université Libre de Bruxelles (Faculté de Sciences Psychologiques et de l’Éducation) qui propose l’éclairage des sciences humaines et sociales sur des questions relatives aux sexualités et aux IST dont le VIH et les hépatites dans un cadre de promotion de la santé sexuelle. L’Observatoire veille à l’articulation entre l’expertise scientifique et l’action concrète et a pour objectif général d’améliorer l’adéquation entre les besoins des publics prioritaires de la prévention, les stratégies d’intervention mises en œuvre par les acteurs de terrain et les politiques en vigueur en Wallonie et à Bruxelles.
DESCRIPTION DE LA FONCTION
Au sein de l’Observatoire du sida et des sexualités (OSS), vous mènerez des recherches qualitatives sur l’une des thématiques suivantes :
Vieillir avec le VIH aujourd’hui en Belgique
Le vieillissement de la population pose de nouveaux enjeux en termes de santé publique et d’accueil des plus âgé.es. Les personnes vivant avec le VIH (PVVIH) ne sont pas épargnées, d’autant que certaines cumulent plusieurs vulnérabilités liées notamment à leur revenu, leur statut de séjour, leur orientation sexuelle ou encore leur handicap. Alors que les patients VIH âgés de 50 ans et plus représentaient 19 % de l’ensemble des patients en 2006, ils sont 43 % en 2020 en Belgique (Sciensano, 2022). Plusieurs défis se posent, en termes d’état de santé (comorbidités, effets secondaires du traitement à long terme, handicap, etc.), de qualité de vie (accès aux institutions, santé mentale et sexuelle, rapport à la famille, etc.) et de lutte contre les inégalités et les discriminations, dans un contexte de paupérisation d’une grande partie de cette population et de fracture numérique.
Sur cette thématique, vous serez amené·e à développer des partenariats avec les associations de prévention du VIH et des groupes de personnes vivant avec le VIH (PVVIH), à constituer un guide d’entretien et à mener et retranscrire des entretiens qualitatifs approfondis avec des PVVIH de plus de 50 ans.
Le ou la chercheur·euse contribuera également à la réflexion collective de l’équipe et participera aux réunions de travail et aux activités de l’Observatoire.
Chemsex
Le chemsex est une pratique devenue problématique de santé publique depuis une petite dizaine d’années. Sur cette thématique, vous serez amené·e à appréhender les particularités de la consommation de produits psychostimulants en contexte sexuel dans un contexte émergeant à savoir le slamcamming.
La recherche proposée, qui vise un projet plus large de collaboration internationale vise à comprendre comment les communautés HSH (hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes) se situent dans la « culture chemsex » et comment cela s’articule dans la pratique du slamcamming. Les objectifs spécifiques sont les suivants 1) examiner les façons dont le slamcamming (re)façonne le genre et les expressions sexuelles des HSH (cis et trans) ; 2) examiner comment le désir de slamming circule à travers les plateformes médiatiques en ligne (c.-à-d. les applications mobiles, les sites Web, les médias sociaux) ; et 3) identifier les opportunités dans la pratique du slamcamming pour la réduction du VIH et d’autres risques d’IST, ainsi que pour la stigmatisation et la réduction de risques.
L’année servirait à établir les données théoriques existantes pour la Belgique par le biais d’une revue de littérature en collaboration avec les porteurs du projet et à participer à la première phase du protocole qui procède d’une ethnographie numérique afin d’esquisser les profils des utilisateurs et usagers actifs. L’observation se concentrera sur les types de discours employés en relation avec la consommation de produits chimiques, les pratiques sexuelles, la perception des risques, de la stigmatisation, et le plaisir.
Le ou la chercheur·euse contribuera également à la réflexion collective de l’équipe et participera aux réunions de travail et aux activités de l’Observatoire.
PROFIL
- Vous êtes titulaire d’un master ou d’un doctorat en sciences humaines et sociales (sociologie, anthropologie, sciences politiques, psychologie, etc.).
- Vous avez déjà une expérience dans le domaine de la recherche.
- Vous connaissez le domaine de la prévention des IST et du VIH et/ou les questions relatives à la promotion de la santé, en particulier la santé sexuelle.
COMPÉTENCES
- Vous savez mener des entretiens approfondis et analyser des données qualitatives.
- Vous avez d’excellentes capacités d’expression écrite et orale en français (et de bonnes capacités en anglais et/ou en néerlandais).
- Vous pouvez vous insérer dans une petite équipe tout en travaillant de manière autonome.
CONDITIONS
Engagement à partir de septembre 2023
Contrat d’assistant de recherche à durée déterminée d’1 an.
Temps de travail : mi-temps, horaire à convenir avec la direction
Barème salarial universitaire, en fonction de la reconnaissance du diplôme et de l’expérience professionnelle
Remboursement à 50% des frais de déplacement domicile-travail en transports en commun, remboursement kilométrique des frais de déplacement domicile-travail en vélo.Lieu de travail : Université libre de Bruxelles, Faculté des Sciences psychologiques et de l’éducation, Av. F. D. Roosevelt, 50 – CP 122 – 1050 Bruxelles.
CANDIDATURES ET ENTRETIENS
Pour poser votre candidature, merci d’envoyer un curriculum vitae et une lettre de motivation précisant la thématique choisie et les enjeux qui y sont liés par mail en mentionnant en objet « Candidature chercheur·euse 2023 » aux deux adresses suivantes : sandrine.detandt@ulb.be, charlotte.pezeril@ulb.be.
Les candidatures sont ouvertes jusqu’au 15.08.2023.
OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
delphineburguet (28 juillet 2023). Offre d’emploi – Observatoire du sida et des sexualités. Amades. Consulté le 21 mai 2025 à l’adresse https://doi.org/10.58079/b0bu